accès doctorat unique et mutualisé
Portail interne d'information, de services, de communication des doctorants & docteurs
ADUM Mon compte ADUM Actu Recherche Emploi Informations sur le doctorat ADUM
Retour à la liste

Inter+Sections (programme interdisciplinaire de réflexion épistémologique) / Table ronde 3 : CODE (MARSEILLE) [Participation : Présentiel]

Contact : Direction de la Formation Doctorale AMU
sandrine.alligier@univ-amu.fr

Catégorie : Séminaires transversaux

Langue de l'intervention : français

Nombre d'heures : 4

Min participants : 5

Max participants : 40

Nbre d'inscrits : 5

Nombre de places disponibles : 35

Public prioritaire : Aucun

Public concerné :
Doctorant(e)s

Proposé par : Aix Marseille Université


Lieu : Campus St Charles, salle des voûtes, bâtiment 9
Mots clés : épistémologie / concepts / transdisciplinarité
Début de la formation : 29 mars 2017
Fin de la formation : 29 mars 2017
Date fermeture des inscriptions : 22 mars 2017

Objectifs :
CODE

Le terme latin « codex » avait le sens premier de « tronc d’arbre ». Ce sens a donné lieu, par métonymie, à « tablette pour écrire » et, par extension, à « livre », «registre». Cette extension s’est spécialisée dans deux sens : codex comme « livre de comptes » et codex comme « recueil de lois ».
Cette acception du terme latin est la première enregistrée pour « code », que la langue française adopte dans la première moitié du XIIIe siècle. Des extensions sémantiques conduisent à nommer « code » des ensembles de règles ou de prescriptions (code de l’honneur, code déontologique, code de la route).

A compter de la seconde moitié du XIXe, une nouvelle extension conduit à identifier «code », dans le domaine de la communication, à un ensemble de signes conventionnels (code typographique, code secret, code Morse, code postal). Ces signes conventionnels traduisant des informations de façon biunivoque, cette acception de code s’est montrée particulièrement adaptée à plusieurs domaines scientifiques : linguistique, informatique, biologie.

Le code peut être prescriptif (droit, éthique...), construit selon une finalité et appuyé par une autorité, ou descriptif (code génétique, code secret...) lorsqu’il est le résultat d’une quête explicative d’une régularité ou d’une structure ayant une cohérence interne. Mais dans un cas comme dans l’autre, l’idée de code implique un corpus cohérent et exhaustif, et un aspect contraignant.
Quel est le fondement de sa cohérence ? Quelle est la nécessité de son exhaustivité ? En quoi consiste, selon les différentes acceptions, le côté contraignant de la notion de code ?
La réflexion devra aussi porter sur l’ambiguïté de la notion de code lorsqu’elle glisse d’un sens à un autre, d’une discipline à une autre. Un code édicté tel que le code civil procède d’une intention, existe en fonction d’une finalité ; il en va de même d’un code construit pour le cryptage de messages. Le décryptage de ce dernier donne accès à ce que l’intention fondatrice y a introduit, et cette intention, inhérente à la construction du code, peut sembler un attribut constant du code en général : une dérive conceptuelle issue d’une pensée analogique peut conduire à assimiler la cohérence du code à une finalité intrinsèque à tout code et, donc, à une interprétation téléologique de la genèse et des éventuels changements d’un code, quel qu’il soit.
Pensons aux implications de cette analogie appliquée au code génétique. Cela ne va pas sans conséquences scientifiques et philosophiques.

Cette table-ronde devrait nous permettre d’obtenir quelques éléments de réponse à ces questions.

Programme :
Ce programme est porté par le collège doctoral d’AMU (avec la DFD en support organisationnel) et par quatre unités de recherche d’AMU:
1. Laboratoire de droit des médias et des mutations sociales (LID2MS), EA 4328
2. Laboratoire de théorie du droit (LTD), EA 892
3. Temps, Espaces, Langages, Europe Méridionale, Méditerranée (TELEMME), UMR 7303
4. Physique des Interactions Ioniques et Moléculaires (PIIM), UMR 7345

Il a pour ambition de conduire une réflexion épistémologique interdisciplinaire et intersectorielle sur quelques concepts partagés par diverses disciplines participant aux différents secteurs représentés au sein d’Aix-Marseille Université.
Les intervenants sont, sauf exception, des enseignants-chercheurs d’AMU, des chercheurs liées à des unités de recherche d’AMU et des doctorants d’AMU.
Ce choix répond de façon explicite à un des objectifs du programme qui consiste à stimuler les rencontres entre enseignants-chercheurs et doctorants de notre université et à renforcer les liens entre les laboratoires de différentes disciplines et de différents secteurs de la recherche.

Que de fois, le champ sémantique d’une notion commune à plusieurs domaines scientifiques a-t-il une dimension variable ! Il existe certes des cas où son sens est univoque, quelle que soit la discipline qui en use. Parfois, il n’y a aucun recouvrement entre des significations, et la polysémie du terme confine à l’homonymie. Mais bien souvent le sens d’un terme dans une discipline ne recouvre que partiellement celui que ce même terme a dans des disciplines voisines. Cette ambiguïté est susceptible de fragiliser la communication et la collaboration interdisciplinaire, entraînant des malentendus ou conduisant à énoncer des généralités et des banalités, seules capables de susciter un consensus et de masquer les incompréhensions.
Une recherche qui se veut véritablement interdisciplinaire implique, au préalable, que les différentes disciplines souhaitant concourir à la compréhension du complexe se «syntonisent » avant toute prétention à l’action concertée et partagée.

« Inter+sections » est une proposition à réfléchir à cette « mise en résonance » trop rarement étudiée et travaillée. Car, si l’interdisciplinarité à l’intérieur de grands secteurs disciplinaires est une pratique courante, rares sont les études impliquant des chercheurs provenant de secteurs différents, notamment celles qui permettraient aux représentants des sciences « dures » de travailler avec des représentants des sciences humaines et sociales.

Au-delà de cette intention épistémologique, le programme vise également à perméabiliser les échanges entre les différents champs de la connaissance de façon à engager leur collaboration dans l’étude de questions plus complexes susceptibles de les faire intervenir ensemble. Comment, en effet, envisager de « l’inter » sans qu’il y ait tout d’abord « rencontre » ?

La démarche générale se fera en deux étapes : des réflexions collectives (I) et leur valorisation (II).

I. Les réflexions collectives, sous la forme de tables-rondes enregistrées, se dérouleront comme suit :

- Les intervenants représentant diverses disciplines et divers secteurs se réunissent lors d’une table-ronde consacrée à l’un des concepts.

Structure de chaque table-ronde : 4 présentations – questions & réponses – pause – 4 présentations – questions, réponses & débat – synthèse.
L’ordre de passage sera donné en début de chaque séance. Chaque intervenant disposera d’un maximum de 15 à 20 minutes pour présenter la notion objet de la table-ronde, telle que cette notion est conçue et employée dans et par sa propre discipline.
Le débat et la synthèse seront au cœur de notre effort.


- Une synthèse finale présentera ce qu’il y a en commun dans la définition et dans l’utilisation du concept présenté par les différentes disciplines et ce qui s’en écarte. Il s’agit donc de déterminer quel est le champ sémantique commun à toutes les disciplines et quel est le champ sémantique spécifique de chacune. Cette synthèse sera confiée à un petit groupe de doctorants représentant plusieurs écoles doctorales.

- L’objectif final de la table ronde est donc la prise de conscience de la signification des concepts pour chacun, prise de conscience préalable à tout travail en commun ; loin de l’« annexion épistémologique » d’une discipline par une autre, il s’agira de contribuer à une ouverture permettant un vrai dialogue et des partenariats équilibrés, tout en demeurant lucides sur la spécificité propre à chaque discipline et sur les limites que cela implique. Les débats auxquels les différentes communications donneront lieu auront ainsi une importance majeure pour atteindre cet objectif.

II. La valorisation des réflexions comporte deux volets :
A. L’enregistrement des présentations, débats et conclusions des tables-rondes sera accessible sur le site « Inter+sections ».
B. Les présentations et les synthèses feront l’objet d’un ouvrage dont la version numérique sera diffusée par le site « Inter+sections » et dont un tirage papier est également envisagé.

TABLE-RONDE 3 : CODE

Intervenants
M. Philippe Blache, linguiste
M. Denis Lugiez, informaticien
Mme Christine Esclapez, musicologue
M. Dominique Sassoon, chirurgien, expert judiciaire
M. Frédéric Saumade, anthropologue
M. Olivier Tholozan, juriste
M. Jacques van Helden, biologiste
Doctorants (synthèse)

Synthèse par un groupe de doctorants : inscription supplémentaire sur ADUM au module "Groupe de travail doctorants - Inter+Sections Table ronde 3 : CODE (MARSEILLE)"





Calendrier :

Séance n° 1
Date : 29-03-2017
Horaire : 14h à 18h
Intervenant : Divers
Lieu : Campus St Charles, Marseille, salle des voûtes^, bâtiment 9
Intitulé cours : Inter+Sections : programme interdisciplinaire de réflexion épistémologique : table ronde 3 : CODE



Retour à la liste