Objectifs :
1) comprendre que la notion de vérité n’est ni un acquis intangible et dogmatique (vérité révélée) ni une « construction » (laissant chacun avoir sa vérité).
2) En quoi des concepts fantômes biaisent certains discours. Le but est d’éviter ces biais.
3) les fraudes en sciences (STS, SHS). Que disent-elles de l’organisation de la science et de la place de ce concept dans la modernité ? Comment les éviter, voire les chasser ou au moins les contenir ?

Programme :
Deux parties (et deux intervenants principaux).
1) [Hervé Le Meur, CNRS maths UPJV] sur la vérité en sciences (STS+SHS). La notion de preuve, de réfutabilité, exemples historiques justifiant la rigueur pour le partage des résultats et donc une certaine dimension politique de la science. Présentation des expériences des doctorants pour mise en situation.
2) [Bertrand Liatard (extérieur, auteur du livre « Eléments d’écologie politique » sous nom de plume Quentin Bérard Ed Libre et solidaire, sur ce sujet)] Cette séance de travail vise à aider les doctorants à interroger leurs objets d’étude, leurs méthodes leur discipline et leurs présupposés en prenant l’exemple du concept de « nature ». Celui-ci n’est pas le même selon les civilisations, les cultures, les époques, les classes sociales ou les professions : domaine des Esprits ou ressources économiques, terrain de jeu ou règne de la sauvagerie, cette multiplicité est à la source d’immenses conflits et interroge notamment l’écologie contemporaine. L’étude de l’évolution de l’idée de « nature » semble déboucher sur la suprématie des sciences dites « exactes » et de leur formidable efficacité, mais l’approche rationnelle fait aujourd’hui elle-même question : la décomposition cartésienne de la nature en parties isolables rend-elle compte de la complexité des phénomènes vivants ? Faut-il vraiment dissocier nature et culture, science dures et sciences humaines ? Nous prendrons des exemples dans diverses disciplines (biologie, écologie, anthropologie, etc) et travaillerons sur l'expérience concrète des participants. Ces grandes interrogations sur ce que l’on peut savoir et comment, mais aussi sur ce que l’on veut faire de ce savoir traversent tout travail de recherche qui doit interroger ses propres concepts

Pré-requis :
S’être déjà demandé si la vérité existe, si on n’a pas des biais de raisonnement et si on n’a pas déjà fait des erreurs

Equipe pédagogique :
LE MEUR • Prénom : Hervé • Mail : Herve.le.meur@u-picardie.fr • Téléphone (préciser si diffusable auprès des doctorants) : 06 52 70 15 12 (diffusable) • Grade/Fonction : Chargé de recherche CNRS • Unité de Recherche de rattachement : LAMFA (laboratoire de mathématiques) • Etablissement (Artois / ULCO / UPJV) : UPJV

Méthode pédagogique :
Une partie théorique (CM) et le reste en interaction (TD) pour échanger sur ses propres pratiques

Compétences acquises à l'issue de la formation :
Arrêté du 22 février 2019 définissant les compétences des diplômés du doctorat et inscrivant le doctorat au RNCP
Voir annexe 1

Les Compétences et capacités visées à l'issue de la formation (fiches RNCP)

Arrêté du 22 février 2019 définissant les compétences des diplômés du doctorat et inscrivant le doctorat au répertoire national de la certification professionnelle. https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000038200990/

Bloc 1 : Conception et élaboration d’une démarche de recherche et développement, d’études et prospective

- Disposer d'une expertise scientifique tant générale que spécifique d'un domaine de recherche et de travail déterminé

- Faire le point sur l’état et les limites des savoirs au sein d’un secteur d’activité déterminé, aux échelles locale, nationale ou internationale

Bloc 2 : Mise en œuvre d’une démarche de recherche et développement, d’études et prospective

- Garantir la validité des travaux ainsi que leur déontologie et leur confidentialité en mettant en œuvre les dispositifs de contrôle adaptés

- Mettre en œuvre les facteurs d’engagement, de gestion des risques et d’autonomie nécessaire à la finalisation d’un projet R&D, d’études ou d’innovation

Bloc 3 : Valorisation et transfert des résultats d’une démarche R&D, d’études et prospective

- Respecter les principes de déontologie et d’éthique en relation avec l’intégrité des travaux et les impacts potentiels

Bloc 4 : Veille scientifique et technologique à l’échelle internationale

- Disposer d’une compréhension, d’un recul et d’un regard critique sur l’ensemble des informations de pointe disponibles

- Disposer de la curiosité, de l’adaptabilité et de l’ouverture nécessaire pour se former et entretenir une culture générale de haut niveau

Bloc 5 : Formation et diffusion de la culture scientifique et technique

- Enseigner et former des publics diversifiés à des concepts, outils et méthodes avancés

Compétences sociales

- Adaptation ; Persévérance ; Résilience ; Gestion du changement et de l'échec ; Engagement

- Créativité, capacité à imaginer et formuler des idées originales ; Souplesse d'esprit et ouverture à la nouveauté

- Connaissance et Maîtrise de soi et de son comportement = Capacité à s'auto-évaluer et se remettre en question ; Connaissance de ses propres limites ; Dosage Rigueur/souplesse

- Indépendance ; Autonomie ; Esprit d'initiative et prise de décision

- Compétences inter-relationnelle = Sens de la communication ; Capacité d'écoute et d'empathie, bienveillance ; Relation à l'autre ; Capacité à travailler en équipe et sens de la responsabilité collective.

La formation participe à l'objectif suivant :former à l’éthique de la recherche et à l’intégrité scientifique